Elsa Faucillon, députée communiste des Hauts-de-Seine.
Le capitalisme ne fait plus rêver. Sa puissance vorace reste de mise, mais sa promesse de grandeur est à plat. En France, Emmanuel Macron est son dernier parangon. La féerie de la start-up pour tous, le retour du mythe de l’entrepreneur dans la curieuse figure de l’auto-entrepreneuriat s’est brisé sur le mur du réel.
De sa toute-puissante position acquise dans l’euphorie néolibérale des années 1980 et la chute des modèles (...)
Articles les plus récents
-
Puissance des imaginaires
26 octobre 2021, par Elsa Faucillon -
La puissance comme souveraineté
26 octobre 2021, par Charlotte GirardCharlotte Girard, maîtresse de conférences de droit public, université Paris-Nanterre.
Aujourd’hui, en France, la participation à la production de la loi et au contrôle politique de ceux qui la font échappe au peuple souverain.
Comme il est courant, aujourd’hui, de se sentir impuissant quand on est citoyen ! Et pourtant, partout on nous rappelle la chance de vivre en démocratie, et partout on nous somme de participer. D’où vient cette impression de décalage ? Que faudrait-il faire (...) -
La puissance des communs
26 octobre 2021, par Sandra RegolSandra Regol, secrétaire nationale adjointe d’Europe Écologie-Les Verts
« Puissance », « pouvoir », deux mots, une racine : potestas. De la Rome antique à nos jours, cette racine a défini les contours des pouvoirs politique et militaire, mais aussi économique, construisant une idée de la puissance définie par le pouvoir.
La France se voyait puissante « du temps des colonies », incarnant une puissance économique par la violence, la prédation. Elle exploitait la terre, les personnes au (...) -
« Si on est puissant, c’est qu’en bas il y a des impuissants »
26 octobre 2021, par Marion RoussetDans Chavirer, Lola Lafon raconte l’histoire de très jeunes filles piégées par une fausse fondation qui prétend leur obtenir des bourses pour réaliser leurs rêves. La romancière nous explique le rejet de la puissance qui travaille ses engagements féministes et politiques.
Lola Lafon est écrivaine, autrice d’Une fièvre impossible à négocier, De ça je me console, Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce, La Petite communiste qui ne souriait jamais, Mercy, Mary, Patty et (...) -
Suède : l’anti-puissance
26 octobre 2021, par Pierre JacquemainOlof Palme, dirigeant du Parti social-démocrate suédois des travailleurs, a été le premier ministre de la Suède de 1969 à 1976, puis de 1982 à 1986. Dans son idée de la puissance, il était surtout question de puissance syndicale ou de puissance de la démocratie. Fût-ce au détriment du rayonnement de la Suède à l’échelle internationale. L’ancien chef d’État – assassiné le 28 février 1986 – est notamment connu pour ses grandes réformes structurelles en faveur du droit des travailleurs, (...)
-
Gafam, un impérialisme numérique
26 octobre 2021, par Pierre JacquemainSi le politique a organisé progressivement les conditions de son impuissance – notamment à agir et à réguler le pouvoir économique et financier – en cédant son pouvoir à l’administration, c’est aussi au nom d’une certaine idée du libéralisme. Il faut laisser faire les individus. En agissant pour leurs propres intérêts et leurs propres gains, les acteurs économiques agissent, sans nécessairement le vouloir, pour le bien de tous. C’est aussi ce qu’Adam Smith a appelé la bien connue « main (...)
-
« La guerre est à la source de l’autorité politique »
26 octobre 2021, par Pierre JacquemainL’évolution du Musée de l’armée, d’une vocation idéologique vers une mission historique, témoigne du rapport de la France à sa puissance militaire, explique sa directrice adjointe Ariane James-Sarazin.
Regards. Lors de sa création en 1905, le Musée de l’armée avait pour consigne d’être patriote, de renforcer le lien entre l’armée et la nation. Entièrement rénové entre 1994 et 2018, a-t-il toujours cette vocation ?
La vocation du Musée de l’armée est définie par le code de la défense. (...) -
« Un pouvoir autoritaire mise sur le sentiment d’impuissance des citoyens »
26 octobre 2021, par Pablo Pillaud-VivienPouvoir, puissance, souveraineté… Comment retrouver une capacité d’action et d’émancipation dans une époque qui penche vers l’autoritarisme et renvoie la gauche à ses faiblesses ? Les réponses du philosophe Michaël Fœssel.
Spécialiste d’Emmanuel Kant et de Paul Ricœur, Michaël Fœssel est professeur à l’École polytechnique et notamment auteur de État de vigilance. Critique de la banalité sécuritaire (éd. Le Bord de l’eau, 2010), Après la fin du monde. Critique de la raison apocalyptique (...) -
Les vertiges de la puissance
26 octobre 2021, par Roger MartelliDans un monde interdépendant, ni le désir de puissance ni le repli sur soi ne peuvent réguler des équilibres internationaux de plus en plus fragiles. Seule une gestion partagée peut conjurer la menace de guerres nouvelles.
Officiellement, le système international repose sur « l’égalité souveraine » des États ; mais les entités qui le composent ne sont pas d’égale puissance et n’ont donc pas la même capacité à faire valoir leur souveraineté. Certains territoires possèdent ainsi des (...) -
« Soit on sert la puissance, soit on sert la liberté »
26 octobre 2021, par Noël MamèreNoël Mamère, qui fut étudiant de Jacques Ellul à l’université de Bordeaux et qui milita à ses côtés, a retrouvé le grand penseur et précurseur de l’écologie dans sa maison de La Marière à Pessac. Interview posthume.
Noël Mamère. Vous étiez très jeunes quand vous avez écrit, avec votre ami Charbonneau en 1935, « Directives pour un manifeste personnaliste ».
Jacques Ellul. En effet ! Nous avions autour de vingt-cinq ans. J’ai eu beaucoup de chance de rencontrer Charbonneau, que je (...)